Je ne compte plus le nombre d’échange que j’ai pu avoir au sujet du burn-out dans mon entourage professionnel mais également personnel.
Que ça soit dans mon ancienne vie de RH, dans mon activité d’accompagnement professionnel et dans mon cercle privé, le burn-out semble faire partie du paysage.
Tout le monde en parle, tout le monde visualise ce à quoi ça peut ressembler.
Mais quand est-il de la période post burn-out ?
Le burn-out : un sujet de santé mentale
Il peut prendre des mois à se résorber et il est souvent corrélé à un arrêt de travail, un suivi psychologique, un départ de l’entreprise, un coaching ou bilan de compétences, mais le travail de fond est encore plus important que cette partie visible de l’iceberg.
C’est un long chemin que de retrouver :
- toutes ses capacités cognitives comme la concentration ou la prise de décisions par exemple,
- confiance en soi, confiance dans le monde du travail et en un avenir professionnel serein,
- légèreté, qualité de sommeil, optimisme et enthousiasme.
Mais même si cela peut paraître contre-intuitif, il est possible d’en tirer des enseignements et de transformer cette expérience en une opportunité de croissance personnelle et professionnelle.
Le burn-out : les enseignements à retenir
En tant qu’ancienne recruteuse, j’ai toujours été sensible aux candidats qui partageaient avec moi leurs expériences, parfois douloureuses.
Au delà de savoir se montrer honnêtes, vulnérables, sensibles, ils démontraient une véritable force de caractère, de courage, d’optimisme et surtout une envie de bien faire.
Aujourd’hui je veux mettre en lumière :
- tout ce qui est possible de retirer d’un épisode d’épuisement professionnel,
- tout ce que cela montre d’une personnalité,
- tout ce que cela prouve en terme de fiabilité, d’investissement et d’engagement.
Fin 2020, on estimait qu’environ 5% des salariés étaient concernés par un burn-out, qui bien qu’il soit souvent confondu avec la dépression ou le surmenage, est un syndrome complexe à identifier et à traiter.
Le burn-out : une expérience à partager
Mais une fois guéri, voici ce que l’on peut imaginer retenir :
- Une meilleure connaissance de nos limites personnelles, celles qu’on a besoin et envie de respecter;
- Une meilleure connaissance de notre propre fonctionnement et donc une meilleure efficacité;
- Une meilleure appréhension des premiers symptômes d’épuisement;
- Un nouvel alignement, plus juste avec qui l’on est, nos valeurs, ce que l’on veut valoriser;
- Une facilité à déceler les symptômes chez les autres et donc avoir un rôle de « préventeur »;
- Une meilleure capacité à prendre du recul et à prendre soin de soi;
- Renforcement des compétences comme la résilience, l’assertivité, empathie, gestion du stress;
Une expérience unique qui t’as sûrement bien plus appris sur toi que le dernier bouquin de développement personnel lu !
Alors si tu penses que le plus dur est passé, que la situation est assimilée et stabilisée et surtout que tu te sens prête, tu peux aborder le burn-out dans ta sphère professionnelle.
Et si ce n’est pas bien réceptionné, peut-être faut-il s’interroger sur l’adéquation de ton environnement avec toi, tes valeurs et ton expérience ?
Je ne dis pas que cet épisode doit être la première chose sur laquelle t’appuyer lors d’un échange avec une entreprise, un recruteur ou en interne.
Mais cette expérience fait partie de ton parcours et la nier ou l’occulter complètement peut être contre-productif.
L’acceptation de cette période, de ce que tu as traversé, des émotions vécues sont beaucoup plus bénéfiques.
Tu peux parler de ton burn-out avec simplicité, légèreté et sérénité.
Une touche d’humour a toujours fonctionné avec moi en entretien par exemple ! 😉
Un exercice d’introspection à faire
Attention toutefois, il n’est évidemment pas souhaitable ni même nécessaire de vivre un burn-out pour développer ces soft-skills.
Il est important de se rappeler que chaque personne et chaque expérience de burn-out sont uniques.
Les leçons tirées d’un burn-out peuvent varier d’une personne à l’autre.
Il est essentiel de respecter son propre parcours de guérison et de prendre les mesures nécessaires pour éviter un nouvel épuisement professionnel à l’avenir.
Si toutefois tu te sens proche de l’épuisement professionnel, n’attends pas d’être complètement plongée dedans pour trouver des solutions.
Je t’invite dès maintenant à consulter ton médecin traitant ou bien tout autre professionnel de l’accompagnement en qui tu as confiance.
Je t’invite à faire un court exercice d’introspection en répondant à la question suivante : que retires-tu de ton burn-out ?
Prends une feuille blanche & un stylo, écris spontanément ce qui te vient en tête puis fait le tri.
Alors, comment te sens-tu à l’idée d’aborder le burn-out dans un processus de reconversion ou de recrutement ?
Si tu as besoin de faire le point à ce sujet, écris-moi ou bien un appel avec moi dans mon agenda !
A très vite,
Manon